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Enfin le jouet c'est aussi jeu de plateau, jeu de rôles etc, et c'est un marché qui n'est pas du tout en concurrence avec le numérique, à aucun moment.
Le coeur de cible du JdR et des TCG est globalement le même que celui de certains jeux vidéo (MMO, MOBA et compagnie). Si les boutiques ferment, c'est pas juste à cause de la vente au black et des prix prédateurs de spécialistes Magic sur le web, c'est aussi parce que de plus en plus de joueurs passent leur vie sur les MMO, sur LoL et sur des TCG online comme Heartstone. Même Lego (qui au passage a piqué cette année la seconde place du jouet derrière Mattel à Hasbro), s'est mis depuis longtemps au numérique, et s'y mettra encore plus sérieusement cet été avec la sortie d'un MMO développé par Funcom. Dand le même ordre d'idée, le chaînon manquant que constitue Duels of the Planeswalkers semble avoir pas mal de succès. Assez de succès pour sortir chaque année avec une gamme extensive de DLC que beaucoup s'accordent à trouver honteusement chers. Et pourtant, ils achètent.
Ils achètent... sauf en France. Le cas franco-français (et dans une moindre mesure de l'Europe du sud en général, mais on est de loin les pires à ce niveau, les italiens, espagnols, portugais et grecs sont moins frileux que nous) est un anachronisme assez spécial : dans un monde de plus en plus dématérialisé, il reste irréductiblement très soucieux de la contrepartie physique à l'achat et peine à passer au numérique/à l'immatériel. C'est la même chose pour la musique et les films : on veut avoir un CD (ou même un vinyle), un DVD, bref, un objet physique, là où partout ailleurs la VOD et autres iTunes explosent. Bref, dans la plupart des autres pays on hésite de moins en moins à payer le même prix pour du dématérialisé. Dans le même ordre d'idée, on peut facilement constater le succès de MTGO à l'étranger alors qu'en France il n'est utilisé que par une minorité (surtout des PGM qui s'en servent pour tester entre deux GP et des casus qui se contentent de faire du Pauper).
Sinon, comme l'a dit marsupial, la pression fiscale sur les bénéfices est plus élevée aux States qu'en France. En France, on a globalement plus de charges (en particulier des charges salariales) et une fiscalité générale plus asphyxiante, mais la partie relative au résultat est moindre.